Protocole pédagogique n° 3
SHERLOCK HOLMES
Faire percevoir et comprendre rapidement à des débutants (voire en termes de révision ou de remise à niveau) les propagations et conséquences comptables et financières d’une série d’événements vécus par l’entreprise.
Ces effets seront analysés en temps réel tant graphiquement que par l’analyse des conséquences dans les divers tableaux des résultats financiers : comptes de résultats, bilan, tableau de flux financiers, plan de trésorerie.
Emplois et ressources. Notions et différences entre flux et stocks financiers. Exploitation et bilan. Charges décaissées ou non décaissées. Réintégrations d’éléments hors bilan (crédit-bail, effets escomptés non échus ou affacturage…), etc.
Démarche exploitable dans des cours de comptabilité et de finance d’entreprise, tant en formation première qu’en formation continue.
De quelques dizaines de minutes (exemples, illustrations sur des cas simples) à une séance complète de deux à trois heures sur des logiques cumulatives d’événements successifs .
Relativement indifférente, un groupe large (amphi) autorisant bien sûr moins d’interactivité qu’un petit groupe dans les discussions.
Un micro-ordinateur relié à un système de vidéo-projection de qualité manipulé par le professeur.
Deux scénarios peuvent être envisagés :
Scénario 1 : Effets base zéro - Le modèle d’entreprise PREFACE™-Prévision est réinitialisé à zéro à chaque exemple, afin de procéder « toutes choses égales par ailleurs ».
Une liste d’événements simples ou plus composites a été préparée (éventuellement distribuée) par le professeur.
Pour chaque événement, la séquence suivante peut être menée :
n une réflexion est demandée aux participants (individuelle ou par binômes), sur les effets prévisibles de l’événement
n une réflexion collective d’anticipation est ensuite menée sous la conduite du professeur
n les composantes de l’événement sont introduites dans le modèle par le professeur
n la vérification des conséquences et de leur interprétation peut être alors menée collectivement (ou individuellement sous forme de « compte rendu d’expérience »).
Quelques exemples d’événements possibles :
n 10 unités sont vendues à 500 euros, 30% étant payés au comptant, 40% à 30 jours et 30% à 90 jours. Quelles conséquences sur le compte de résultats, sur le bilan, sur le plan de trésorerie ? Que se passe-t-il si les règlements se font le 10 du mois ? Que se passe-t-il si la partie de règlement à 90 jours se traduit par un impayé ? La trésorerie étant tendue, il est décidé d’escompter une partie du portefeuille : quelle limite acceptable pour le banquier ?
n L’entreprise se crée avec un capital de 250 000, dont elle appelle 100 000 la première année, 100 000 la deuxième année et le solde la troisième année. Analyser en termes de créances et de trésorerie les étapes de souscription, d’appel, de libération. L’entreprise investit dans une immobilisation de 200 000 à sa création. Quels déséquilibres de trésorerie ? Elle amortit cette immobilisation sur 4 ans. Quels effets sur l’exploitation (sans produits ni autres charges pour percevoir les valeurs « pures »), sur le bilan, sur la trésorerie ? Quels financements intérimaires sont envisageables ? Quels effets ?
Scénario 2 : Effets marginaux - Une situation d’entreprise préconstruite de départ (aussi simple que possible avec des valeurs rondes) est fournie sur papier aux participants, et projetée à l’écran.
Une première étape après analyse sur la papier est de diagnostiquer collectivement la situation sur la base des graphiques, afin de préparer à une perception des déformations ultérieures.
n Des événements plus globaux que dans le scénario 1 sont ensuite introduits, par exemple :
n Effets d’une croissance ou d’une récession de +/-10% de l’activité (en pouvant distinguer en volume à prix constants, en volume à chiffre d’affaires constant), sur la rentabilité (compte de résultat, seuil de rentabilité), sur le besoin en fonds de roulement, sur la trésorerie et les fonds propres selon la politique de dividendes…
n Effets d’alternatives externalisation/internalisation sur la structure du seuil de rentabilité et la rentabilité marginale.
n Que se passe-t-il en cas d’allongement du délai de pénétration commerciale dans le cas du lancement d’un produit ?
n Quels peuvent être les effets d’une grève sur les équilibres de l’entreprise (stocks, crédit clients, sous-activité…)
N.B. : pour une meilleure comparaison, les trois colonnes du modèle permettent de recevoir par copie automatisée les écarts avant-après, ou les différentielles.
Compréhension plus rapide et liée à des événements concrets de certains mécanismes et paradoxes traditionnellement difficiles à ancrer dans l’esprit des débutants : la croissance sur un besoin de financement de l’exploitation positif dégrade la trésorerie, le bénéfice ne se retrouve pas dans la trésorerie, certaines entreprises ne pourront que très difficilement atteindre la rentabilité obtenue par les meilleures (rentabilité marginale insuffisante)…
Contrôle de connaissances sous forme de raisonnements liés à des situations et événements.
Meilleure compréhension des conséquences d’événements endogènes et exogènes liés au marché, à la stimulation de la force de vente, à la politique d’achats, aux réglementations et déréglementations…